Rivales, jalouses, aux antipodes l’une de l’autre, Toulouse et Bordeaux ? Une ville latine pleine d’énergie, contre une ville froide et nostalgique ? Et si Toulouse et Bordeaux s’assemblaient au contraire comme deux gouttes de Garonne ?
Pour trouver leur air de famille, il faut entrer dans leur histoire, chercher derrière leurs façades de brique et de pierre les souvenirs et la culture qui les unissent.
Leurs unions médiévales, leurs semblables combats pour des indépendances perdues, leur lien-fleuve, transportant pendant des siècles les marchandises de l’une à l’autre, leurs solidarités croisées des périodes troubles, de la Révolution à l’Occupation…
Les villes ne partagent-elles pas l’héritage de la langue d’oc, ne cultivent-elles pas leur tropisme espagnol, ne se régalent-elles pas des mêmes recettes, ne se rencontrent-elles pas sur les mêmes stades ?
Bien sûr chacune a sa personnalité, sa géographie, ses intérêts. Toulouse et Bordeaux sont loin d’être identiques, mais elles sont semblables. L’un dans l’autre, il y a de la brique dans le port de la Lune comme il y a de la pierre dans la Ville rose. Cette quête de liens est aussi celle de l’auteur qui, un pied ici et l’autre là, a cherché les ressemblances pour se rassembler.
Deux gouttes de Garonne
avril 16th, 2008 Serge Legrand-Vall
Avant les Marquises, il y avait “Toulouse-Bordeaux” dont il faut parler, sa forme, le fond…
Mais avant “Toulouse-Bordeaux”, il y avait aussi autre chose: “Le cuir orange des limaces” dont nous devrions nous nourir: au-delà du style, chacun y goûtera ses propres aventures, son destin…
Dans chaque roman, l’auteur parle de lui, raconte son histoire mais c’est toujours différent et là est l’innatendu, le beau… La même histoire a tellement de parlers divers où chacun peut se retrouver et puiser son histoire personnelle!