Écrire sans voyager, voyager pour écrire

L’écriture des îles du santal est venu concrétiser ma fascination ancienne pour les civilisations du Pacifique. J’ai pourtant écrit ce livre sans jamais avoir pu faire ce voyage rêvé aux îles. Je caressais l’espoir que la parution de ce roman me permettrait, d’une façon ou d’une autre, d’aller aux Marquises. Ce rêve, voire ce fantasme, est sur le point d’aboutir.

En décembre de cette année, aura lieu le Festival des Arts des îles Marquises, un rassemblement qui a lieu tous les quatre ans dans l’une des trois îles les plus habitées de l’archipel. Cette célébration et réinvention de la culture Enana, qui était au bord de l’oubli il y a trente ans, est devenue un des grands rendez-vous culturels polynésiens, où sont invitées des délégations de Tahiti, Hawaï, île de Pâques, Nouvelle Zélande…

Suite à la parution du livre, la mairie de Nuku Hiva m’a invité à venir rencontrer les lecteurs marquisiens,  le 14 décembre, veille de l’ouverture du festival. À cette perspective déjà extraordinaire, vient s’ajouter un second élément. Plusieurs lecteurs m’ont questionné à propos d’une éventuelle suite à ce premier roman. Portée par ce voyage et encouragée par l’éditeur, l’idée est devenu un projet.

Je vais donc mettre à profit ce court séjour programmé (deux semaines) pour parcourir les lieux que j’ai décrits sans les connaître, rencontrer les habitants et les tenants des savoirs traditionnels. Je vais respirer cette île, m’imprégner de ses légendes, de son histoire et de son présent pour mieux me projeter dans une nouvelle aventure d’écriture, nourrie d’inattendu. L’histoire continuera donc là-bas ou plutôt, elle commencera…

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2 Responses to “Écrire sans voyager, voyager pour écrire”

  1. Salut Serge,

    Autant je suis heureux que ce rêve de voyage se concrétise, autant je suis inquiet que la “compensation” soit une prolongation du premier roman sur les marquises… Je n’ai jamais vu de “deuxième” roman qui ne soit pas une récupération commerciale, avec toutes les compromissions que cela suppose… Donc, attention, attention!!! J’avais l’impression que tu avais un autre projet et j’imaginais que ce projet “pulpeux” était la richesse annoncée…

    Amicalement,

    Daniel

  2. Les chemins de l’écriture sont aussi complexes que nous le sommes… Je suis persuadé que mon voyage apportera une chair et une âme plus puissants au texte. Le livre existe déjà dans mon esprit, mais une des clés pour lui donner vie se trouve dans cette île de Nuku Hiva où je mettrai le pied pour la première fois dans deux mois ! N’aie crainte Daniel, je reste seul maître à bord de ce projet…
    En ce qui concerne cet autre sujet que tu évoques, je le garde précieusement sous le coude. J’ai travaillé dessus un an et bouclé la première version. J’ai l’impression que ce sujet-là mérite encore du temps pour être abouti. J’ai l’accord de l’éditeur pour le “roman espagnol” sur lequel je travaille en ce moment, ainsi que sur le tome II des îles. Une fois ces deux livres terminés, ce qui me projette dans quelques années, j’aurai l’esprit libre pour me replonger dans cette histoire voluptueuse et douloureuse. À suivre…